Jetzt lang's!
On accumule les gaffes et les oublis à Paris. On se croit revenir à la francisation à outrance de 1918. En fait je crains que la ligne (dite bleue) des Vosges n'ait jamais été franchie dans les ministères parisiens.
- La circulaire sans aucune concertation sur l'interdiction de la langue allemande dans les tracts électoraux. J'aimais bien que M. Le Pen parle en allemand. Pourquoi revenir "brutalement" sur une vieille disposition? Le coût ou la peur que les bretons, les corses ou les basques n'imitent cette "coutume"...
- M. Éric Straumann (Député Haut-Rhin première circonscription Colmar Houssen) a interpellé le ministre de l’éducation nationale
L’arrêté ministériel du 25 juillet 2007 fixe les programmes des langues régionales pour l'école primaire, pour la rentrée 2008-2009, concernant le basque, le breton, le catalan, le corse et l'occitan. Mais il ne mentionne pas les langues régionales d'Alsace et de Moselle. Il semble par ailleurs abroger l'arrêté du 30 mai 2003 relatif à l'enseignement des langues étrangères ou régionales à l'école primaire. Ce dernier comportait des dispositions relatives à la langue régionale d'Alsace et à sa définition historique et scientifique. Tout cela a causé un grand émoi en Alsace-Moselle. Les Alsaciens et Mosellans souhaitent avoir des explications quant à l'absence de dispositions concernant leurs langues régionales dans l’arrêté du 25 juillet 2007.
M. Xavier Darcos, ministre de l’éducation nationale – Nous avons évoqué cette question à plusieurs reprises, notamment lors d’une rencontre récente au ministère. J’ai déjà rassuré les élus d’Alsace-Moselle :
l’absence de la langue d’Alsace et des pays mosellans dans l’arrêté du 25 juillet 2007 résulte d’une
erreur des services qui sera très prochainement corrigée.
http://www.ericstraumann.info/article-13179226.html
- Le luxe discret du pouvoir 06/12/2007 - Denis Demonpion - © Le Point - N°1838
Une fois nommés dans les cabinets ministériels, les hauts fonctionnaires continuent d'être payés par leur administration d'origine. Sauf pour les primes. Résultat, ils se serrent les coudes. Malgré la volonté de Nicolas Sarkozy, pendant la campagne, d'équilibrer les rapports entre public et privé, on constate aujourd'hui que
87,3 % des collaborateurs de l'Elysée viennent de la fonction publique. Il y en a presque autant à Matignon. Parmi eux, les énarques sont nombreux. Les
directeurs de cabinet sont, à l'exception de trois d'entre eux,
tous issus de l'Ena. Ils viennent du même moule. D'où le réflexe d'autoprotection
- 28/05/2007-14h48 - Jamila Aridj - © Le Point.fr
On le surnomme « le Guéant de Fillon ». Une référence flatteuse qui souligne la fidélité de ce collaborateur. C’est donc sans surprise que François Fillon a choisi Jean-Paul Faugère, 50 ans, comme directeur de cabinet. Ce conseiller d’Etat et préfet, qui a fait l’X et l’Ena, avait occupé cette même fonction auprès de François Fillon au ministère des Affaires sociales, puis à celui de l’Education nationale.
C’est au cours d’un déjeuner, en 2001, que le président de région des Pays de Loire a repéré Jean-Paul Faugère, convié en sa qualité de préfet de la Vendée. Devenu ministre, François Fillon s’est empressé de recruter ce conseiller d’Etat, qui avait déjà servi en tant que conseiller technique dans le cabinet du ministre de l’Equipement et des Transports, Pierre Méhaignerie. Un recrutement que le Premier ministre, alors ministre des Affaires sociales, n’a pas regretté : au moment de la réforme sur les retraites, Jean-Paul Faugère a montré au ministère ses talents de négociateur.
Après le départ de François Fillon du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, ce fils et petit-fils de préfet est nommé préfet de la région Alsace. Confronté aux violences urbaines en novembre 2005, il refuse d’appliquer le couvre-feu dans le département du Bas-Rhin. Ce père de famille - il a, comme le Premier ministre, cinq enfants - laisse dans cette région le souvenir d’un homme discret, doté d’une grande capacité d’écoute.