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June 6, 2012

Le contournement autoroutier des villes vire au casse-tête


Le projet de contournement autoroutier de Strasbourg vient d'être abandonné. D'autres villes comme Lyon, Bordeaux, Grenoble et Marseille ont imaginé des projets mais doivent faire face aux difficultés de financement et à l'opposition des défenseurs de l'environnement

« Quand la non-rentabilité devient l'alliée de la biodiversité » se félicitait mardi l'association France nature environnement au lendemain des échanges aigre-doux qui ont opposé la ministre de l’Écologie et le groupe Vinci lors de de contournement autoroutier de Strasbourg. Les mésaventures de ce projet deviendront-elles le symbole de la difficulté de bâtir des autoroutes en zone urbaine ?

Ce projet d'autoroute à péage était destiné à l'origine à résoudre l'embolie de l'actuelle rocade (165.000 véhicules par jour en moyenne, avec des pointes à plus de 200.000, dont environ 12.000 poids lourds). Evoqué depuis les années 1980, ce chantier avait le soutien des grandes collectivités jusqu'à l'élection d'une coalition PS/EELV à Strasbourg.

Mise en danger du grand hamster d'Alsace



Les « pro» en faisaient l'unique moyen de désengorger les accès de la ville, les « anti » s'appuyaient sur le dossier de déclaration d'utilité publique qui stipule que cet axe ne serait pas une solution à ce problème, sur le coût élevé (750 millions d'euros, frais financiers inclus selon Vinci) imposant un péage probablement dissuasif, et pronostiquaient une difficulté de financement avec les banques. Ce à quoi s'ajoutait la destruction de 300 hectares de terres agricoles et la mise en danger d'espèces protégées dont le grand hamster d'Alsace.

Techniquement, la « chute » du projet a été provoquée par le fait que le concessionnaire pressenti, le groupe Vinci a demandé au gouvernement un report de quelques semaines le temps de boucler définitivement son financement. Une demande refusée par la ministre de l'Ecologie.

Une solution alternative



Opposition des écologistes, difficulté de financement, quatre autres projets de ce type sont aujourd'hui également en difficulté au premier rang desquels le grand Contournement Ouest de Lyon. Destiné à délester le tunnel de Fourvière du trafic de transit Nord Sud, ce dossier a été lancé en 1988, a fait l'objet d'un débat public fin 2001 pour un parcours allant du sud de Villefranche-sur-Saône pour rejoindre l'A7 vers Vienne.

Prenant acte de l'impossibilité de construire cette voirie -du fait de la constante opposition des élus et autres décideurs concernés mais aussi du coût chiffré il y a dix ans entre 1,5 et 2 milliards d'euros -Jean-François Carenco, préfet de Rhône-Alpes tente de trouver une solution alternative qui figure dans le Schéma régional d'infrastructures de transport de Rhône-Alpes élaboré en mars dernier par les services de la Dreal et à propos duquel le Conseil général du Rhône rendra un avis le 22 juin prochain.

Elle consiste à passer à l'est en partant du constat que les trois quarts de ce parcours autoroutier de troisième couronne existent aujourd'hui. Reste à prolonger l'A432 vers le sud, en longeant le tracé pressenti du contournement ferroviaire jusqu'à l'A46, dans les parages de Chaponnay/Saint-Symphorien d'Ozon, soit une dizaine de kilomètres. « La pilule est plus petite mais il n'est pas certain qu'elle soit plus facile à avaler et notamment pour les communes du secteur qui supportent, morceau par morceau, de nouvelles voiries », observe un porte-parole des Verts au conseil régional.

Sur un autre front, celui du tronçon ouest du périphérique -l'objectif est cette fois de favoriser les échanges à l'intérieur de l'agglomération en bouclant le ring -, la Communauté urbaine de Lyon semble déterminée à avancer. Elle a saisi la commission du débat public qui a répondu favorablement à l'organisation du débat autour de trois scénarios, d'ici à fin 2012. L'investissement est chiffré autour de 2,5 milliards d'euros, et le Conseil général du Rhône s'est engagé à partager la dépense avec le Grand Lyon sachant que le montage du financement est à l'étude.
Fronde des milieux viticoles

En juin 2008 les grands élus bordelais avaient été soulagés par l'annonce de Jean-Louis Borloo de l'abandon du projet de grand contournement autoroutier de Bordeaux. Fervent partisan du projet au départ, Philippe Madrelle, le président socialiste du Conseil général de la Gironde, n'avait-il pas demandé un moratoire ? Quant à Alain Juppé, de retour du Québec, il avait jugé que la décision ministérielle était « la solution de la sagesse ».

Le projet était en effet miné. Cette super rocade à péage d'une soixantaine de kilomètres devait être construite en concession par Sanef et Eiffage pour un coût estimé entre 1,1 et 1,7 milliard d'euros. Elle aurait permis de soulager l'actuelle autoroute périphérique d'une partie du trafic en direction du sud de l'Europe. Les multiples tracés envisagés touchaient soit des zones habitées, soit des zones protégées et surtout plusieurs parties du vignoble. Et c'est bien la fronde des milieux viticoles qui a achevé d'inciter les élus à la prudence.

Le sujet resurgit pourtant régulièrement à l'initiative des milieux économiques qui invoquent la congestion de la rocade et le handicap que cela représente pour l'attractivité de la ville. L'an dernier Alain Juppé avait pris la balle au bond en demandant la « réouverture » du dossier. Ce à quoi Vincent Feltesse, le président socialiste de la Communauté urbaine de Bordeaux, avait répondu en organisant un « Grenelle des mobilités » qui doit s'achever cet été avec un plan d'action.
Passage à 2×3 voies de l'A480

A Grenoble, l'avis défavorable de la commission d'enquête d'utilité publique il y a deux ans au projet de rocade-nord a provoqué l'abandon de ce projet de 667 millions d'euros. Combattu par Les Verts mais toujours demandé par la chambre de commerce et le Medef de l'Isère, ce projet, porté par le Conseil général de l'Isère qui en avait accepté la maîtrise d'ouvrage est semble-t-il enterré. Une modification simplifiée du PLU est d'ailleurs en cours, qui doit supprimer des emplacements réservés pour cette rocade-nord. Est désormais privilégié, le passage à 2×3 voies de l'A480, des travaux de 90 millions d'euros, financés à hauteur de 20 millions par l'Etat, pour la première tranche.

Initialement prévu début 2012, reporté après les présidentielles puis les législatives, le choix de l'entreprise qui doit réaliser le dernier tronçon du contournement routier de Marseille (L2) entre les autoroutes est et nord desservant la ville, pourrait finalement être une fois de plus reporté. Officiellement, selon la préfecture de région qui s'exprimait avant la présidentielle, il s'agit pour les trois candidats en compétition -Bouygues, Eiffage et Vinci -« de poursuivre leur dialogue compétitif pour affiner les interactions avec d'autres projets structurants comme le tramway et le bus à haute qualité de service ».

Mais officieusement, c'est autour du montage du PPP retenu par l'Etat pour boucler l'opération -une première pour un chantier autoroutier -et notamment le montant du loyer que percevra le groupe de BTP désigné pour couvrir ses investissements, que se crispe le dialogue. Ajouté aux milliers de revendications individuelles qui ont alourdit la facture (1,1 milliard d'euros pour 9 kilomètres), ce parcours urbain projeté en 1933 est sur la sellette.

SERVICE RÉGIONS


http://www.lesechos.fr/06/06/2012/lesechos.fr/0202101358681_le-contournement-autoroutier-des-villes-vire-au-casse-tete.htm
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