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       NON au PEAGE                       NON aux BOUCHONS                 NON au GCO


Le désengorgement de Strasbourg n'est pas l'enjeu ni l'objectif du GCO (rapport de la commission d'enquête publique)
Pour être clair: Même avec le GCO, les bouchons continueront

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Dany Karcher
maire de Kolbsheim et professeur agrégé au département Qualité, logistique industrielle et organisation (QLIO) de l’Université de Strasbourg.

Une seule route vous manque, et tout serait asphyxié ?

Suite aux différentes interventions concernant le « soi-disant abandon » du GCO, Dany Karcher (*) s’exprime en tant que maire de Kolbsheim, mais aussi et surtout en tant qu’expert en logistique industrielle.
« L’exploitant pressenti pour réaliser le Grand contournement ouest de Strasbourg (GCO) n’a pas réussi à réunir le financement nécessaire à l’opération et s’est vu retirer sa qualité de concessionnaire par le gouvernement. Depuis, les représentants de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), ainsi qu’un certain nombre d’élus régionaux, crient à l’asphyxie : sans cette infrastructure, Strasbourg et l’économie alsacienne vont étouffer et aucun développement économique ne sera plus possible !

Ainsi donc, les ennuis de nos entreprises seraient dus au manque de routes ? Stracel, General Motors, Lohr Industries, Caddie, Supra et les autres seraient en difficultés parce qu’il n’y a pas de GCO payant ? Il n’est pas question de nier les difficultés auxquelles nos entreprises ont à faire face, mais l’honnêteté voudrait qu’on avoue que les vraies causes sont ailleurs…

Il y a quelques années, j’ai passé quatre semaines dans une « école entreprise » en Roumanie ; j’y ai vu quelques-unes de nos firmes qui se sont délocalisées là-bas et je peux affirmer que ce n’était pas parce qu’il y avait plus de routes en Roumanie ! Si vous allez voir les responsables de nos usines alsaciennes, ils vous expliqueront, par exemple, que leur souci, c’est « l’usine sœur » en Pologne qui produit à moitié prix. L’usine Peugeot Citroën d’Aulnay-sous-Bois (2 800 salariés) est située en limite de plusieurs autoroutes et 4 voies : pourtant, elle doit fermer en 2014. Pendant ce temps, « l’usine sœur » PSA en Slovaquie n’arrête pas de se développer : les salaires sont quatre fois moins élevés qu’en France et les contrats d’intérim peuvent être multipliés sans limite. L’usine PSA de Mulhouse et tous les équipementiers automobiles de France sont confrontés au même problème.

Les conseils d’administration de nos grands groupes décident de transférer les activités vers les pays à faible niveau de salaire et absence de droits sociaux. « Des générations de travailleurs ont enrichi leurs entreprises et leurs pays : en décidant brutalement et cyniquement de les écarter, ces sociétés courent à leur perte et accélèrent le déclin de leur pays d’origine ». Ce n’est pas un délégué syndical qui parle, mais un prix Nobel d’économie : Robert Fogel. Il précise également qu’en se débarrassant de leurs salariés, ces entreprises perdent également des consommateurs.

L’entreprise est une chaîne de valeur économique composée de ses employés, ses clients, ses actionnaires (et banques), ses fournisseurs, ainsi que des collectivités ! En délocalisant, elle trahit la confiance de ses employés et le contrat social implicite qui la lie avec son pays. Je précise que j’appelle « délocalisation » produire ailleurs pour vendre chez nous. Ouvrir une usine dans un pays étranger afin d’y écouler ses produits reste dans une logique de chaîne de valeur économique « éthique ».

La mondialisation est devenue pour les « pays riches » synonyme de désindustrialisation, de migration du capital, de délocalisation et de ralentissement de la productivité.

Densité de routes : l’Alsace sur le podium

« Le problème avec la mondialisation aujourd’hui vient du fait qu’en Occident, peu en bénéficieront, alors que la majorité en souffrira. Les États-Unis (comme l’Europe) sont en train de devenir un pays riche aux populations pauvres ». Ce n’est pas un militant altermondialiste qui s’exprime, mais encore un prix Nobel d’économie : Joseph Stiglitz.

Arrêtons de dire que l’absence d’un GCO à péage paralyse toute l’Alsace. Si on mesure la densité de routes de nos régions, l’Alsace est sur le podium avec l’Île de France et le Nord-Pas-de-Calais. Dans les années 1960, notre pays était prospère, pourtant il avait bien moins de routes qu’aujourd’hui. Tous ceux qui circulent régulièrement en Allemagne et connaissent les bouchons là-bas vous diront que les nôtres sont de la rigolade à côté : pourtant, la compétitivité allemande est supérieure à la française, non ?

J’ai lu le rapport de la CCI « GCO 2016, tous gagnants ! ». S’il contient des informations intéressantes, on ne peut pas dire qu’il soit impartial puisqu’il a été rédigé par les promoteurs du projet. C’est sa principale différence avec le « rapport TTK », bureau d’étude allemand basé à Karlsruhe, souvent cité. Ce document de la CCI dessine trois scénarios. Tout d’abord un scénario d’implosion si le GCO ne se faisait pas. Ensuite, un scénario d’implosion à retardement si le GCO devait être réalisé dans les conditions du cahier des charges actuel, c’est-à-dire tel que la déclaration d’utilité publique a été promulguée. Enfin, un scénario d’apaisement prévoit un GCO accompagné d’un certain nombre de mesures, dont, par exemple le réaménagement de l’A35, l’accentuation d’une politique intégrée de transports collectifs, des actions de logistiques urbaine. C’est bien sûr ce dernier scénario qui a la faveur de la CCI.

Il faut donc en déduire que le GCO tel que prévu n’est pas efficace ! Mais accompagné d’un certain nombre d’aménagements, l’ensemble deviendrait la panacée. Et si avant de construire un GCO, on mettait en œuvre les mesures d’accompagnement ? »

voir aussi la page ArgumentZeller

Photo archives DNA dany-karcher-en-presence-de-roland-ries-photo-archives-dna.jpg



Dany Karcher en présence de Roland Ries. Photo archives DNA
http://www.dna.fr/edition-de-strasbourg/2013/02/12/une-seule-route-vous-manque-et-tout-serait-asphyxie
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