| Vitesse sur autoroutes allemandes: Angela Merkel rejette la proposition du SPDAFP - Dimanche 28 octobre, 20h22BERLIN (AFP) - La chancelière conservatrice allemande Angela Merkel a opposé dimanche une fin de non-recevoir à la proposition de son partenaire au sein du gouvernement, le Parti social-démocrate, d'instaurer une limitation de vitesse sur les autoroutes. "Avec moi, il n'y aura rien de tel", a déclaré la chancelière à la télévision ZDF. Plutôt que de limiter à 130 km/h la vitesse sur autoroutes, comme l'ont proposé samedi à la surprise générale les délégués du SPD réunis en congrès à Hambourg (nord), il importe de trouver des solutions contre les embouteillages, "au moins autant polluants que la vitesse en voiture", a estimé Mme Merkel. "Pour moi, la bonne réponse, ce sont des systèmes modernes de régulation de la circulation: à un certain moment de la journée on peut rouler plus vite, à un autre moment plus lentement. Cela renforce la sécurité", a-t-elle expliqué. De son côté, Ronald Pofalla, secrétaire général de la CDU (le parti de Mme Merkel), a estimé que l'idée du SPD aurait des avantages limités, et en tous cas "sans aucun rapport avec les restrictions que cela représenterait pour les automobilistes". La proposition des sociaux-démocrates, adoptée samedi à la surprise générale lors de leur congrès à Hambourg (nord), répondait à une demande des organisations écologistes et des Verts pour qui réduire la vitesse sur les routes s'inscrit dans la lutte contre le réchauffement climatique. Dans un pays où l'industrie automobile dispose d'un poids et d'une influence énormes, les automobilistes peuvent conduire aussi vite qu'ils le veulent sur les autoroutes, à l'exception de certains tronçons ou en cas de travaux. L'idée avancée par le SPD a été saluée dimanche par les Verts, mais vivement rejetée par le tout puissant Club automobile général allemand (ADAC), qui revendique 15 millions de membres. Une telle mesure est "complètement inutile" car elle "réduirait de moins d'un demi-point de pourcentage les émissions de CO2 en Allemagne", a estimé son président Peter Meyer. |