| Pierre-Etienne Bisch Les collectivités vont payer pour le GCO Au cours de sa conférence de presse annuelle, le préfet de région Pierre-Etienne Bisch a fait le point hier sur un certain nombre de dossiers chauds. On est dans la phase où les candidats à la concession du service public peaufinent leur dossier. « L’ultime condition est de voir comment les collectivités pourront participer à l’équilibre financier du projet». Elles pourraient être appelées à financer des travaux liés à l’environnement. La participation financière des collectivités « fait partie des pratiques courantes dans ce type de dossiers », selon le préfet. Autrement dit, la Région Alsace et le Département du Bas-Rhin qui avaient accepté de verser leur écot le cas échéant, seront effectivement sollicités. En revanche, la Ville de Strasbourg et la CUS, opposées au projet, ne peuvent être contraintes à payer. Ce serait donc tout bénéfice pour elles : sans avoir à débourser un sou, elles bénéficieraient des retombées économiques. Tout bénéfice ? « A court terme oui, à long terme, ça se discute», laisse tomber Pierre-Etienne Bisch sans vouloir en dire plus. « Je reste convaincu que le GCO est indispensable à la vie économique. L’embolie de l’autoroute est dramatique et va finir par dissuader de nouveaux investisseurs de s’installer à Strasbourg. Mais s’il se fait, le GCO va générer de la masse fiscale et de la richesse », assure le préfet. DNA mercredi 18 mai de Claude Keiflin Le déficit évalué préventivement ! Les élus PS et démocrates de la Région Alsace n’ont pas été les seuls surpris d’apprendre par la presse (DNA de mercredi) que les collectivités devront payer pour le GCO, alors que cette hypothèse ne devait devenir réalité que si la future société concessionnaire de l’autoroute de contournement de Strasbourg n’arrivait pas à équilibrer ses comptes. Mais le ministère des finances a décidé qu’il n’y aurait pas d’appel d’offres sans participation des collectivités locales au plan de financement. Dans une lettre, Nathalie Kosciusko-Morizet décrète même que le déficit sera de 80 millions d’euros (dans 30 ans, à la fin de la concession) à partager entre l’État et les collectivités. Elle leur fait une fleur en proposant de défalquer de leur participation les sommes qu’elles auraient dû percevoir de la taxe poids lourds mais qui ne rentrent pas pour cause de retard dans la mise en œuvre de cette taxe. Guy-Dominique Kennel veut aussi décompter ce que le conseil général du Bas-Rhin paiera de toute façon pour le remembrement qui est de sa compétence. Quid de la ville de Strasbourg et de la CUS qui refusent de débourser le moindre centime pour le GCO ? On ne peut pas les obliger à payer mais elles pourraient être privées, le moment venu, de la manne financière générée par la taxe poids lourds (évaluée à 10 M€ par an pour l’Alsace). DNA le lundi 23/05/2011 ((chuchotements) appel à concessionnaire l'appel de 2009 |