| Il faut enrayer le tout routierNicolas SARKOZYdans le Figaro en ligne 01/09/2006
http://www.lefigaro.fr/magazine/20060901.WWW000000247_sarkozy_je_revendique_la_rupture.html?120242"Ce que dit Nicolas Hulot ainsi que d’autres personnalités comme Yann Arthus- Bertrand est intéressant. Leurs colères sont salutaires : elles alertent les responsables politiques souvent trop timorés sur cette question. Pour ma part, j’ai plusieurs convictions. D’abord, il faut en finir avec le tout autoroutier : doubler l’autoroute du Sud ou doubler l’autoroute du Nord n’a aucun sens. Deuxièmement, la France doit désormais être préservée du défilé continu des camions de toute l’Europe sur son sol : une priorité doit être donnée au ferroutage, à la création des autoroutes de la mer... Troisièmement, une partie de notre fiscalité qui pèse exclusivement sur le travail doit évoluer vers une fiscalité qui pèserait sur la pollution. Quatrièmement, il faut faire beaucoup plus pour les énergies renouvelables..." "Il faut enrayer le tout routier", réclame Christian Estrosi PARIS (AP) - mercredi 9 aout 2006, 9h57 "Il faut arrêter de dire: on fait des routes partout. Ce n'est pas la réponse", a jugé mercredi Christian Estrosi. "Ce qui se passe chez nous depuis 20 ou 30 ans est inadmissible. Et aujourd'hui, avec un baril de pétrole à 78 dollars, voire plus, il faut enrayer le tout routier", a considéré sur RTL le ministre délégué à l'Aménagement du territoire( ancien gouvernement). Et d'ajouter, "le routier, ça représente en matière de transport aujourd'hui 80% de la consommation alors que l'enjeu, c'est évidemment le développement durable: réduction de la congestion routière, effet de serre, la pollution de l'air, les accidents". "Il faut arrêter de dire: on fait des routes partout. Ce n'est pas la réponse. Quand on pense que le camion a gagné en parts de marché, sur les 15 dernières années, 58%. Et que dans le même temps, le transport ferroviaire de marchandises a perdu 20%, que le transport fluvial a stagné à 2% de parts de marché, il faut reporter le transport de marchandises sur le fleuve", a estimé le ministre. Christian Estrosi a déploré que pour "un transport fluvial toutes les 30 minutes" il y ait "un poids lourd toutes les 18 secondes sur nos autoroutes". Alain Juppé Au cours de sa campagne électorale de mars 2008, Alain Juppé éphémère ministre d’état de l’écologie et du développement durable- abandonne le projet du Contournement Autoroutier de Bordeaux et déclare aux journalistes qui suivent: « J'entends la complainte des patrons sur les infrastructures mais nous changeons d'époque » Le 07 juillet 2008 Jean Louis Borloo à propos des agrocarburants mais extensibles aux infrastructures routières "Ce qui était considéré comme une solution miracle il y a 18 mois est aujourd'hui voué aux gémonies." Sans oublier le discours du président à l’issue du Grenelle de l’environnement : LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE - Jeudi 25 Octobre 2007Il faut avoir le courage de reconnaître que nous ne pouvons plus définir des politiques en ignorant le défi climatique, en ignorant que nous détruisons les conditions de notre survie.Premier principe : tous les grands projets publics, toutes les décisions publiques seront désormais arbitrées en intégrant leur coût pour le climat, leur « coût en carbone ». Toutes les décisions publiques seront arbitrées en intégrant leur coût pour la biodiversité. Très clairement, un projet dont le coût environnemental est trop lourd sera refusé. Deuxième principe, nous allons renverser la charge de la preuve. Ce ne sera plus aux solutions écologiques de prouver leur intérêt. Ce sera aux projets non écologiques de prouver qu’il n’était pas possible de faire autrement. Les décisions dites non écologiques devront être motivées et justifiées comme ultime et dernier recours. C’est une révolution dans la méthode de gouvernance de notre pays totale et nous allons appliquer immédiatement ce principe à la politique des transports. Le Grenelle propose une rupture et bien, je propose de la faire mienne. La priorité ne sera plus au rattrapage routier mais au rattrapage des autres modes de transports. « Ce que j'ai dit ce soir, nous le ferons, et nous le ferons ensemble, je vous remercie de l'avoir compris. » ![]() Hervé MARITON Le député de la Drôme Hervé Mariton (UMP) estime également que "la réalisation de nouvelles infrastructures autoroutières" relève "de la facilité politique" et "reculerait la nécessité de changer de comportement et de trouver des alternatives". |