| Courrier des lecteurs GCOLes bouchons sur l’autoroute A35 inspirent nos lecteurs. GCO : la commune d’Eckwersheim première impactéeDe Guy Hahn, d’Eckwersheim : « Je fais écho à la tribune d’Henri Bronner, maire de Vendenheim, parlant du GCO (DNA du 2 octobre 2012), à laquelle je souscris totalement. Je souhaiterais ajouter l’un ou l’autre élément et poser deux questions. Tout d’abord j’invite tous les défenseurs du GCO à venir à Eckwersheim pour constater les dégâts que provoquent les travaux d’aménagement et le tracé de la deuxième phase du TGV (paysage détruit, bonnes terres agricoles supprimées, pollution visuelle et environnementale sans recours, future pollution sonore, dépenses pharaoniques pour un gain de temps de trajet ridicule, etc.). À ce carnage, certains voudraient ajouter un autre axe de destruction qui passerait aussi sur le ban de la commune d’Eckwersheim : le CGO. À tous ces élus ou autres mauvais conseilleurs, je pose deux questions : - Le GCO est un projet vieux de plus de 30 ans. Alors que tous les pouvoirs (local, départemental, régional et national) étaient entre leurs mains, pourquoi se réveillent-ils maintenant que le projet est annulé ? - Si réellement il fallait un axe routier supplémentaire (que je ne souhaite pas du tout), pourquoi n’a-t-on jamais vu d’études ou de projets proposant de doubler l’autoroute existante en « hauteur », c’est-à-dire superposer une deuxième autoroute sur l’actuelle, comme cela se pratique dans toutes les grandes villes d’Europe et du monde ? Cela éviterait de gâcher des terres agricoles précieuses, exigerait moins d’expropriations, ne rajouterait pas un barreau de circulation individuelle néfaste à l’environnement sur un axe Nord-Sud déjà bien encombré dans une plaine d’Alsace géographiquement étroite, ne nuirait pas au paysage puisque cette voie de circulation existe. Comme M. Bronner et d’autres personnes, je ne suis pas favorable à une route ou autoroute supplémentaire qui ne fait que favoriser l’usage individuel de la voiture. Il faut donner la priorité à l’étude de transports en commun sur cet axe et travailler sur les autres points cités par Henri Bronner ». Manque de cohérenceDe Nicolas Pelaccia, de Strasbourg : « L’argument majeur contre le GCO est qu’il ne servirait à rien puisque les flux principaux sur l’A35 ne seraient pas des flux de transit, mais plutôt des flux entrant et sortant sur Strasbourg. Le report de trafic de l’A35 vers le GCO serait très faible, et il ne servirait donc à rien. La logique voudrait donc qu’on mette tout en œuvre pour réduire ces flux locaux. Est-ce le cas, par exemple, du quartier du Wacken qui est déjà au bord de l’asphyxie ? Et bien non seulement on ne va pas réduire le trafic dans ce quartier, ce qui pourrait être fait en sortant le parc des expositions, mais au contraire on va l’augmenter en y ajoutant un quartier d’affaires, de quoi désespérer définitivement tous les riverains du Wacken et tous ceux qui s’y rendent pour le travail, les études et le sport et ne pouvant le faire en transports en commun. On voit là un manque de cohérence entre arguments et solutions et entre ce qui se fait à Strasbourg et ce qui se fait dans les autres grandes villes de France et d’Europe où, depuis longtemps, on a sorti du centre-ville les quartiers d’affaires et les parcs des expositions. Alors pourquoi ? Y aurait-il deux sons de cloche différents, celui face aux électeurs et celui quand on établit son budget ? Ce qui est sûr, c’est que la cacophonie sur le GCO n’est pas près de s’arrêter. De quoi avoir le bourdon. » Une mauvaise solutionDe Jeanne Lang, de Pfettisheim : « Le GCO est une mauvaise solution pour un vrai problème et ceci est reconnu même par le rapporteur public de la Cour des comptes. Le président du conseil général et celui de la CCI pensent tous les deux à nos entreprises alsaciennes… Eh bien, il y a du travail pour elles : prolonger le tram au moins jusqu’au Zénith, faire des pistes cyclables dignes de ce nom et non des voies où l’on tremble dès que l’on entend arriver voiture ou camion ou bus, terminer cette route Obernai-Saverne, surveiller l’accomplissement des tâches par les sous-traitants, sans oublier la jonction de la sortie Bischheim-Schiltigheim avec la zone du Mittelfeld (zone qui draine tant de personnes qui doivent faire un grand détour pour rejoindre leur lieu de travail, le tournez à gauche étant interdit sur le pont à quatre voies), faire des lignes de bus encore mieux adaptées aux besoins… Je crois qu’il y aurait matière à travailler utilement pour le plus grand nombre de leurs concitoyens. » Contournement de StrasbourgDe Aloyse Steinmetz : « Je suis heureux de savoir que les instances économiques s’émeuvent de ce problème qui est une gangrène pour la vie économique régionale (DNA du 29 septembre 2012). Je suggère de faire comme l’ont fait nos voisins du Bade-Wurtemberg à propos de la polémique de la gare de Stuttgart – Stuttgart 21. Le nouveau gouvernement du Land avait décidé d’organiser un référendum. La population a décidé. Et désormais, toute polémique est révolue. Nos voisins ont un taux de chômage inférieur à 4 %. Dans presque chaque village de Forêt-Noire, il y a une industrie, alors que dans les Vosges, c’est le désert économique, peut-être aurions-nous intérêt à nous inspirer d’idées de chez eux. Au demeurant, les Suisses organisent des référendums pour bien moins que cela. La solution la plus démocratique serait donc bien que le conseil général organise un référendum démocratique populaire sur le sujet, à l’échelle du Bas-Rhin. J’insiste, pour ma part, sur la nécessité d’une autoroute gratuite, car nulle part en France les autoroutes de contournement des villes ne sont à péage. Ce serait une hérésie. » les-bouchons-sur-l-autoroute-a35-inspirent-nos-lecteurs-photo-archives-dna |